• # Réaliser un macérat huileux solaire de plantes

    # Réaliser un macérat huileux solaire de plantes

                                                                             

     

     

     

     

     

     

     

     

      """ Beaucoup de personnes me l’ont demandé, j’ai donc pris le temps d’écrire cet article et de vous partager quelques méthodes pour réaliser un macérat huileux de plantes médicinales. C’est une une très belle façon de travailler avec la médecine des plantes, relativement simple et accessible, pour peu que l’on puisse gérer quelques petits détails. Aussi, il n’existe pas une seule façon de réaliser un macérat huileux, tout dépendra des plantes, de la météo, de votre temps et de votre disponibilité, et surtout de votre feeling !

      Basiquement, le protocole est très facile. Il suffit de récolter une quantité de plantes en suffisance pour remplir un bocal. Vous tassez un peu, puis vous remplissez votre bocal d’huile, vous recouvrez ou fermez votre bocal, puis vous laissez infuser doucement à la chaleur du soleil, et laissez la nature opérer sa magie… c’est très simple ! Une fois que votre huile s’est bien imprégnée des propriétés de votre plante et des bienfaits du soleil, vous la filtrez, et la conservez dans un flacon. Et bien sûr vous rendez ce qu’il reste de votre plante à la terre.

     Cette huile vertueuse pourra ensuite s’utiliser en huile de massage, dans l’élaboration d’une synergie d’huiles de soin, d’huiles parfumées, pour préparer une baume, un cérat, un crème ou un lait corporel…

      Maintenant, allons voir en détails…

     QUELLE QUANTITE DE PLANTES ?
    Le plus important ici est de remplir votre bocal de plantes au maximum, puis de le recouvrir d’huile. Le mieux est qu’il n’y ait pas trop d’air dans le bocal, ça évitera l’apparition de moisissure.
    Si on veut vraiment jouer sur les chiffres, un ratio minimum est 1 part de plante pour 10 parts d’huile (toujours tout peser en gramme). Vous pouvez également, après avoir filtré une première fois votre huile, la réutiliser pour de nouvelles fleurs, ainsi la macérat sera plus concentré.

      PLANTES FRAICHES OU SECHES ?
    Tout dépend de la plante… Il vaut mieux toujours faire sécher ou pré-sécher votre plante, afin d’en ôter l’humidité, car c’est entre autre l’humidité qui fera rancir votre huile. Vous pourrez également voir apparaître de la moisissure à la surface de votre macérat s’il y a trop d’air dans votre bocal.

      Mais cela peut-être délicat pour certaines fleurs fragiles, comme le millepertuis ou la rose. Dans ce cas, on peut effectuer un pré-séchage quelques heures, (dans un espace aéré et à l’abri de la lumière), ou tout simplement utiliser votre plante fraîche, en veillant régulièrement (tous les jours voir plusieurs fois par jour) à ouvrir votre bocal afin de laisser l’eau s’évaporer, voir enlever les gouttes d’humidité sur le bocal avec un linge propre. Vous pouvez également, au lieu de fermer votre bocal hermétiquement, le recouvrir d’un tissu propre et naturel maintenu par un élastique ; ça peut être une bonne option si on ne peut pas aller vérifier ses macérats tous les jours, mais il faut faire attention que les nuits ne soient pas trop humides et bien sûr qu’il n’y ait pas de pluie. C’est l’option que j’utilise quand je dois m’absenter quelques jours.

     FLACONS EN VERRE FUME OU TRANSPARENT ?
    Le flacon en verre fumé n’apportera comme amélioration que de protéger votre macérat huileux des rayons UV du Soleil qui peuvent altérer les principes actifs. Vous pouvez aussi utiliser un bocal en verre transparent et recouvrir votre bocal d’un papier/sac en kraft. Personnellement, je prépare toujours mes macérats dans des bocaux en verre transparent, par contre, je ressens intuitivement de ne pas les laisser en plein cagnard d’été, surtout pendant les périodes de canicules. Je préfère personnellement les infusions douces des rayons du soleil du matin et fin de journée, et je pars du principe que je ne ferai pas subir à mes plantes ce que je ne supporterais pas. (et je déteste cramer au soleil comme un steak à la plage… ).

    QUELLE HUILE CHOISIR ?
    Bien sûr, toujours bio et de première pression à froid. Si elle vient d’un producteur local pas loin de chez vous, c’est encore mieux !
    On parle souvent de l’huile d’olive, comme une huile stable, et qui s’oxyde peu. Mais c’est aussi une huile à la texture assez lourde, qui pénètre moins bien, et dont l’odeur peut parfois déplaire. Tout dépendra donc de la finalité de votre huile. Vous pouvez aussi la mélanger avec une autre huile aux choix. On utilise en général de l’huile de tournesol ou de sésame, mais si votre budget vous le permet, vous pouvez utiliser de l’huile de germe de blé, jojoba, amande douce, argan, macadamia, etc… Cependant, pour débuter, je vous conseille une huile végétale simple, et quand vous serez à l’aise, vous pourrez choisir une huile plus onéreuse. 

    COMMENT EVITER LE RANCISSEMENT ?
    Le rancissement est dû à deux choses : l’humidité, et l’oxydation.
    – Pour l’humidité, il faut donc veiller à ce que votre macérat contienne le moins d’eau possible comme expliqué plus haut.
    – pour l’oxydation, cela dépendra du choix de votre huile. Si vous optez pour une huile polyinsaturée (tournesol, colza, noix, etc…) , donc plus fragile, vous pouvez évitez le risque d’oxydation en y ajouter un peu de vitamine E, ou éventuellement ajouter de l’huile essentielle de lavande ou de romarin qui ont un fort pouvoir anti-oxydant. Tout dépendra des propriétés qui vous intéresseront dans l’élaboration de votre macérat, et si le parfum de ces huiles essentielles vous convient ou non. Par contre, l’ajout d’huile essentielle ne protégera pas votre huile du rancissement dû à un excès d’humidité…

    DOIS JE GARDER MON MACERAT A L’ABRIS DE LA LUMIERE ?
    Non, comme vous l’aurez compris plus haut, l’idée est de faire infuser doucement votre macérat de plantes grâce à la chaleur naturelle du soleil, si vous le garder dans votre placard à l’abri de la lumière et au frais, il risque de ne pas se passer grand chose…

    Aussi, pour aller un peu plus loin et apporter une petite touche « alchimique » à votre préparation, la lumière du soleil est revigorante, unifiante et vivifiante, qui donne la vie, et c’est une qualité énergétique très appréciée quand on travaille avec la nature.
    Et par la suite, vous pourrez donc également travailler en complément avec les rayons de la lune, et de tous les astres qui vont parleront suivant l’énergie que vous recherchez, et vous exposerez donc votre bocal aux bénédictions du ciel aux moments propices que vous aurez choisis.

    DOIS-JE AJOUTER DES MIROIRS POUR AMPLIFIER LES EFFETS DU SOLEIL ?
    Vous pouvez si ça vous parle. Personnellement je n’aime pas cette méthode concernant les macérats huileux en pleine été, pour les raisons citées plus haut. Cela peut fragiliser les principes actifs de votre plante et de votre huile, et comme mentionné, je ne ferai pas subir à ma plante ce que mon corps ne supporterait pas. Mais c’est par contre une option qui peut aider au printemps ou à la fin de l’automne, quand le soleil se fait désirer et que les températures sont encore froides.

    COMBIEN DE TEMPS ?
    On conseille en général 3 à 4 semaines, un cycle de lune pour les plus romantiques. Mais dans tous les cas, 15 jours est un minimum.

     ET QUAND IL N’Y PLUS DE SOLEIL ?
    Vous pouvez tester la macération à froid. Ce n’est pas pareil, mais ça peut dépanner. Vous suivez le même procédé, mais au lieu d’exposer votre bocal plusieurs semaines au soleil, vous pouvez le faire chauffer doucement au bain-marie, pendant 3h à 4h.

    COMMENT CONSERVER MON HUILE UNE FOIS FILTREE ET COMBIEN DE TEMPS ?
    Ici le mieux sera un flacon en verre ambré, toujours bien stérilisé, à l’abri de la chaleur et de la lumière. Il n’est pas spécialement nécessaire de la garder au frigo sauf si vous en avez une raison particulière, le tout est d’éviter les grosses variations de température.
    Si elle a été bien préparée et conservée dans un flacon propre, elle pourra se garder plusieurs mois à un an, voir même jusqu’à 18 mois (j’ai conservé de l’huile de millepertuis et de l’huile de lavande pendant près de deux ans sans aucun problème et toujours aussi efficaces ! )

    PEUT-ON FAIRE UNE MACERATION HUILEUSE AVEC N’IMPORTE QUELLE PLANTE ?
    A priori oui, vous pouvez faire macérer n’importe quelle plante dans de l’huile, maintenant la question est de savoir si cela sera pertinent ou non… Il est préférable de faire macérer les plantes dont on est sûr d’en extraire les principes actifs, et pour cela, rien de tel qu’une bonne recette issue d’une tradition populaire ancestrale ! Il est important aussi de vous demander si cette préparation vous sera vraiment utile, afin de préserver la nature et ne prendre que ce dont nous avons besoin en minimisant le plus possible l’empreinte que nous laissons derrière nous.

    Voici quelques suggestions :

    ↠ ACHILLEE MILLEFEUILLE (sommités fleuries, feuilles) : Une plante féminine par excellence, appelée aussi le Sourcil de Vénus. C’est une excellente vulnéraire, ce qui signifie qu’elle aura une action au niveau de la peau, cicatrisante, régénérante et apaisante. Elle aura également une action certaine sur le sang : elle sera hémostatique, c’est à dire qu’elle calme les saignements.
    En cas de blessures légères par exemple, vous pouvez mâcher quelques feuilles en bouche pour saliver et l’humidifier pour faire ressortir son « jus » et l’appliquer directement là ou ça saigne, comme lorsque que l’on vient de se couper au jardin ou à la cuisine (jamais sur une plaie grave/ ouverte !) .
    Son huile aura donc une action similaire. Anti-inflammatoire, elle calmera également les règles douloureuses et les douleurs dues à l’endométriose en massage sur le bas du ventre. Elle active la circulation du sang et apaise les jambes lourdes, œdèmes, phlébites, et tous problèmes de circulation du sang. Son huile sera excellente également pour tonifier les tissus cutanés.

    ↠ ARMOISE (sommités fleuries, feuilles) : Cette belle plante sorcière fera une excellente huile pour calmer les douleurs menstruelles et pré-menstruelles. Elle décongestionne le bassin et la stagnation de sang en amenant du mouvement dans toutes la zone de l’utérus. A ne pas utiliser si les règles sont déjà trop abondantes ! Elle sera elle aussi d’une aide précieuse en cas d’endométriose ainsi qu’en cas de fibromes.

    ↠ ARNICA (fleurs): souveraine pour tous problèmes d’entorses, hématomes, coups et blessures légères ( blessure légère =jamais sur une plaie ouverte!), muscles et articulations douloureuses, anti-inflammatoire, cicatrisante et anti-oxydante (lutte contre le vieillissement cutané). C’est la grande huile des sportifs par excellence ! D’un point de vue énergétique, elle guérit les cœurs brisés et les chocs traumatiques. On pourra l’appliquer au niveau du cœur ou du plexus.

    ↠ CALENDULA (fleurs) : grande vulnéraire également, elle est cicatrisante, apaisante et régénérante cutanée. Elle soigne les blessures légères, crevasses, rougeurs, irritations, hydrate et nourrit en profondeur (excellente dans les baumes à lèvres pour l’hiver) et c’est une plante de choix pour les bébés et jeunes enfants, ainsi que pour les peaux sensibles. Elle convient très bien aux mamans en cas de crevasses au niveau des mamelons pendant l’allaitement, et pour les érythèmes fessiers des bébés.

    ↠ CAMOMILLE MATRICAIRE (fleurs) : Ces jolis fragments de soleil nous offrent également de merveilleuses propriétés anti-inflammatoires et apaisantes pour la peau et pour les muscles. Elle est également intéressante pour les problèmes gynécologiques liés à la « matrice », en particulier en cas de crampes et douleurs inflammatoires.
    Elle sera également calmante du système nerveux, et convient aux enfants, notamment lorsqu’ils ont des difficultés à dormir ou des digestions difficiles.

    ↠ CONSOUDE (feuilles) : La plante par excellence pour tous problèmes et chocs liés aux os et aux cartilages. Elle con-solide.

    ↠ HELICHRYSE ITALIENNE (sommités fleuries) : Une belle plante du soleil également, que l’on récolte aussi à la Saint Jean ! Son parfum est merveilleux, et elle sera, tout comme l’arnica, une plante souveraine en cas d’hématomes, coups, bosses, blessures légères, et soutiendra la circulation lymphatique et sanguine.

    ↠ LAVANDE (fleurs) : cicatrisante, apaisante, antispasmodique, décontracte les muscles, calme les démangeaisons de toutes sortes (piqûres d’insectes, eczéma, …), calmante du système nerveux, convient très bien aussi pour les enfants. C’est une huile intéressante également pour tous les troubles digestifs, à appliquer en massage sur le bas du ventre.

    ↠ LILAS : On me l’a beaucoup demandé, son macérat huileux aidera en cas de rhumatismes, mais elle perdra son parfum…

    ↠ MILLEPERTUIS (sommités fleuries): Merveilleuse plante du Soleil que l’on récolte à la Saint Jean le 21 juin (comme l’arnica, l’hélichryse, …). Elle donne une très belle huile rouge, et sera la plante souveraine en cas de brûlures, coups de soleil, irritations, inflammations et blessures légères, et en cas de douleurs névralgiques. D’un point de vue énergétique, on peut appliquer un peu de cette huile sur le plexus solaire pour retrouver joie de vivre, calmer la dépression, apaiser les chagrins.
    Mais attention, son joli paradoxe est qu’elle sera photosensibilisante, il vaut mieux donc ne pas s’exposer au soleil dans les 12h qui suivent son application, certains disent même 24h.
    D’ailleurs, après toute application d’huile, mieux vaut ne pas s’exposer au soleil.

    ↠ PAQUERETTE (fleurs): Son petit nom, Bellis Perennis, signifie beauté éternelle. Elle améliore la circulation sanguine et lymphatique, tonifie les tissus cutanés, redessine le galbe le buste/décolleté, apaise hématomes, coups, bleus, varices, hémorroïdes. C’est aussi une belle plante féminine associée à Marie-Madeleine. Elle serait née d’une de ses larmes, découvrant, le jour de Pâques, que le corps du Christ n’était plus dans son tombeau.

    ↠ PENSEE SAUVAGE (fleurs, racines) : Cette douce petite plante dépurative et anti-inflammatoire aidera les peaux à tendances grasses et acnéiques. Elle sera également apaisante et adoucissante en cas d’irritation, rougeur, …

    ↠ PLANTAIN LANCEOLE (jeunes feuilles) : Une huile magnifique pour tous problèmes d’irritations, démangeaisons, piqûres, eczéma, brûlures, … Elle se prête merveilleusement à la confection d’un baume, avec de la lavande et de l’ortie pour en renforcer les propriétés, que vous pourrez emmener partout dans vos aventures en pleine nature.

    ↠ REINE DES PRES (sommités fleuries) : Elle sera merveilleuse pour toutes douleurs et inflammations au niveaux des articulations, tendinites, et problème de rétention d’eau et cellulite.

    ↠ ROSE (pétales, boutons floraux) : Plante de l’amour et du coeur par excellence, son huile sera merveilleuse pour un massage décontractant et apaisant du système nerveux et pour les cœurs en peine. Elle est très réputée en cosmétique, on utilisera souvent la Rose de Damas ou la Rose de Provins. Son huile est une excellente tonique cutanée, apaise couperose, varice, diminue les inflammations, resserrent les tissus, améliore la circulation, lutte contre les rides et le vieillissement cutanés. C’est aussi une excellente huile cicatrisante.

    Et voilà, je vous souhaite un bon amusement ! """

    https://www.jardinalchimique.com/5949-2/

     

     

     


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