"" Bonjour à tous,

On appelait cela autrefois une attaque cérébrale. Les gens mouraient comme ça, rapidement, ou restaient atteints à vie. Ils avaient un « pet » au casque… Aujourd’hui, 800 000 personnes déclarent chaque année en France ce que l’on appelle un AVC. On en sauve beaucoup, mais on a toujours beaucoup de gens qui ont des séquelles plus ou moins graves. Tout le truc, c’est d’aller vite.

Alors il faut faire de la prévention, nous dit-on, et à l’occasion de la Journée mondiale de l’AVC, la semaine dernière, vous avez vu partout, comme moi, les symptômes à surveiller et la démarche à suivre : il faut vite composer le 15 !

Oui bien, sûr, il faut faire cela… Allez-y, composez le 15, et maintenant ? Asseyez-vous, monsieur, et attendez bien sagement les secours, va-t-on vous dire d’une voix aimable au téléphone. Tu veux de l’eau ? Vous proposera une personne autour de vous. Mais on ne vous dira pas que vous avez quelques dizaines de minutes avant que les séquelles d’un éventuel AVC soient irréparables. Moi, je ne resterais pas dans mon fauteuil à boire de l’eau…

Alors voici ce qu’il faut faire… Vous allez rire et me prendre pour un fou, mais puisque vous attendez les pompiers, vous avez un peu de temps, non ? Demandez à quelqu’un de vous faire une vessie de glace que vous placerez sur votre tête avec un torchon interposé. En même temps, appliquez sur la région foie/estomac une bouillotte très chaude. Laissez le tout en place jusqu’à l’arrivée des pompiers ou du SAMU.

Avec eux, là, vous êtes parti pour le grand jeu. C’est bien fait en général, laissez-vous faire, ils sont sérieux. Mais cela fait-il de vous un patient passif ou bien êtes-vous un patient impatient ? À l’hôpital, ils vont vous garder une nuit au moins. Alors, plus ou moins discrètement, refaites la même manip’ trois fois par jour (la tête au froid, le foie au chaud, rappelez-vous). Refaites ça chez vous pendant une semaine.

Pourquoi est-ce que je vous raconte tout ceci ? Pour vous dire que vous avez toujours la main sur votre santé. Elle n’est qu’à vous. Dans les interstices peut-être, dans les moments où vous êtes seul et même dans les moments d’urgence. N’essayez pas de convaincre les autres, ni même de leur expliquer pourquoi vous faites ça. Dites que c’est votre grand-mère qui vous avait dit cela (cela s’appelle en fait la méthode Gardelle). En matière de santé, vous êtes votre propre juge. Il devient de plus en plus difficile, pour vous comme pour nous, de s’affranchir complètement de la machine médicale, alors il ne reste que les failles, les anfractuosités, les petits bouts de terrain vague, ce traitement en est un.

Quant aux traitements futurs qu’on vous donnera, l’AVC peut être la conséquence d’une multitude de maladies et de médicaments… Alors, concentrez-vous sur la rééducation et lisez les articles que nous avons déjà publiés, notamment celui sur cette méthode de rééducation à la fois rigolote et efficace.

Si vous n’avez aucun avis, faites comme on vous dit. Mais je vous aurai prévenu.

Alexandre Imbert """

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