• texte d'Un de mes contacts FB.

     

    ***

    " On nous infantilise "
    Je lis régulièrement ce genre de phrase en ce moment, je la trouve choquante.
    Non pas que je sois d'accord avec le fait qu'on doive obéir mais que l'on trouve normal que les enfants si.
    Et c'est d'ailleurs un des problèmes pour moi. C'est à dire que je ne suis pas étonnée de ce qu'il se passe quand le monde semble trouver normal de dicter, ordonner, apprendre aux enfants ce qu'ils devraient faire, et comment ils devraient le faire. Sur tout et tout le temps.
    Qu'imaginez-vous qu'il peut se passer d'autre que ce qu'il se passe aujourd'hui, alors que la plupart de nous, avons été programmés à obéir depuis notre soit disant tendre enfance?
    Que depuis ce qui aurait du être notre élévation à notre pleine nature, parfaite et complète, nous apprenons à nous soumettre à l'avis d'un extérieur souverain, adulte toujours.
    Que pouvait-il se passer d'autre, quand on apprend que nous ne savons rien, que nous ne pouvons nous faire confiance? Que même lorsque nous avons chaud, on nous dit que "ben non il fait froid, mets ta veste!"
    Que peut-il se passer d'autre quand la sécurité est plus importante que son expérience?
    Que pouvait-il se passer d'autre? Quelle logique finalement, que tout ça!
    Ce matin, je lis les commentaires sous la publication d'une personne qui désire partir de fb afin de plutôt agir dans la vraie vie. Ces commentaires trouvent qu'il est dommage qu'elle le fasse car trop peu de gens se lèvent et se bougent.
    Je vois à travers ça aussi, combien nous avons besoin de modèles, nous sentant alors démunis de ne plus se sentir entrainés, motivés, soutenus.
    Comment ça pourrait être autrement, puisque nous avons depuis très longtemps l'habitude de nous positionner dans la masse?
    Alors voilà nous en sommes là.
    Là, soit à appliquer des gestes barrières qu'on nous dit utiles afin de ne plus mourir ou tuer mamie, sans trouver bizarre de ne pas avoir eu à le faire avant. (Mais avant on ne nous l'avait pas dit, c'pour ça...)
    Ou là, à revendiquer notre droit de faire en fonction de notre bon sens. A demander d'arrêter de nous infantiliser... tout en continuant, à maintenir une mini-société au sein de nos foyers et dire à notre entourage comment il devrait vivre.
    Quelle différence avec les enfants?
    Je vois d'un côté les mêmes confiants face à papa/maman ou rebelles face à eux.
    Peu sont ceux qui n'attendaient ou n'attendent plus l'autorisation de vivre comme ils le sent(ai)ent, parce qu'obéissant seulement à eux-mêmes.
    Ces derniers, ont réussi, non sans mal, à voir en eux-mêmes, à la fois le grand et le petit. Ne considérant pas pour autant le petit comme un incapable.
    Ils laissent régulièrement de côté ce qu'ils ne sont pas et vivent simplement comme ils sont.
    Ils remettent régulièrement les pouvoirs à l'intérieur.

    Mais sinon
    Depuis combien de temps vivons nous comme ça?
    Depuis combien de temps trouvons-nous ça normal?
    Et depuis combien de temps transmettons-nous cette façon de vivre, de générations en générations, sans nous interroger sur sa normalité?
    Et dans ce cas, n'est elle pas cohérente cette situation du moment?
    Combien d'entre-nous incarne la liberté qu'il voudrait lui voir accorder? Combien incarnent cela au sein de sa famille?
    Combien n'ont pas créé de mini-société à l'intérieur du foyer familial, et en eux-mêmes?!
    Dictant et se dictant sans cesse une voie à suivre, une norme à perdurer?
    Combien vivent leur souveraineté par le simple fait d'être né? Combien reconnaissent qui ils sont, se rappelant ainsi leur bon sens inné, leurs capacités naturelles, leur responsabilité et leur autorité d'eux-mêmes et non pas sur les autres?
    Combien cessent de désobéir à leur âme et conscience?
    Puisse ce qui est appelé "crise", être le salut de l'Être souverain qui est en chacun
    Puisse-t-elle être la mémoire de l'autorité suprême que nous sommes
    Puisse-t-elle être la fin de la désobéissance à notre âme, elle seule œuvrant pour notre bien
    Puisse-t-elle être la fin des compromis, des négociations, des autorisations à une autorité extérieure
    Puisse-t-elle être la fin de ces vies au rabais
    Puisse-t-elle être le début de notre humanité

    (Photo: Plaque immatriculation du Québec "Je me souviens" modifiée par Ghis ) ***

    L’image contient peut-être : texte qui dit ’Je me souviens" -de qui Je Suis’

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  • « Sous chaque “maladie” se trouve l’interdiction de faire quelque chose que nous désirons ou l’ordre de faire quelque chose que nous ne désirons pas.
    Toute guérison exige la désobéissance à cet interdit ou à cet ordre.
    Et pour désobéir, il faut se débarrasser de la peur enfantine de ne plus être aimé, c’est à dire abandonné.
    Cette peur entraîne un manque de conscience :
    Celui qui en est affecté n’a pas conscience de ce qu’il est vraiment, car il essaye d’être ce que les autres attendent qu’il soit.
    S’il persiste dans cette attitude, il transforme sa beauté intime en maladie.
    La santé ne se trouve que dans l’authenticité.
    Pour parvenir à ce que nous sommes, il faut éliminer ce que nous ne sommes pas.
    Le plus grand bonheur, c’est d’être ce que l’on est. »
    Alexandro JODOROWSKY


    2 commentaires
  •                                                                  ****

    Un entretien entre Jan Kersschot et Tony Parsons du 15 janvier 2000

    tony_parsons

    Tony Parsons

     

    Jan Kersschot : Dans votre livre (The Open Secret), vous suggérez que nous devons nous réveiller : nous devons nous réveiller du rêve selon lequel nous sommes des entités séparées. C’est exactement le contraire de ce que le bon sens nous dit sur le monde. Le bon sens dit que nous sommes tous des gens qui vivent sur une planète. Tout le monde sait cela, sauf peut-être quelques patients qui vivent dans un hôpital psychiatrique. C’est une théorie acceptée dans le monde entier, selon laquelle nous sommes tous des êtres humains séparés, se déplaçant sur cette planète, vivant dans un corps. J’ai essayé de trouver quelqu’un vivant dans mon corps, mais malheureusement, je n’ai trouvé personne.

    Tony Parsons [rire] : Oh, vraiment.

    JK [pointant son propre corps] : Oui, j’ai essayé de chercher quelqu’un ici, mais je n’ai trouvé personne. Mais je sais que je ressemble à une personne pour les autres.

    TP [riant] : Eh bien, mes ateliers portent sur quelque chose de semblable. Les gens sont invités à chercher cette personne là-dedans. Et il est possible qu’à un moment ou à un autre, ils finissent par trouver qu’il n’y a personne. Tout ce Jan qui est assis là est pure conscience. Et c’est tout ce qu’il y a.

    JK : On dirait que nous devenons fous.

    TP [rires] : Oui, exactement : c’est de la folie totale.

    JK : Peut-être que c’est tellement fou que même les psychiatres ne nous comprennent pas.

    TP [sérieusement] : Et il est arrivé à plusieurs reprises que les gens voient vraiment ça.

    JK : Voir quoi ?

    TP : Il arrive, pendant les conférences et les ateliers, que les gens voient qu’en fait il n’y a personne là. Et cela peut arriver assez doucement, que les gens arrivent à Voir. Ce qu’ils réalisent, c’est qu’ils sont pure conscience. Je pose des questions comme « Êtes-vous l’esprit ? », « Êtes-vous dans le corps ? ». Et puis les gens arrivent à un mur vide ; il n’y a rien là. Je leur demande alors : « Où êtes-vous maintenant ? » et « Restez là ; comment c’est ? »

    JK : C’est aussi simple que ça, jusqu’à ce qu’ils découvrent que là il n’y a personne.

    TP : Et ça peut sembler être un processus, mais ce n’en est pas un. C’est intemporel.

    JK : Donc, vous invitez les gens dans vos ateliers à laisser toute ambition, et à découvrir que là il n’y a personne. Mais s’il n’y a rien à faire, rien à réaliser, nulle part où aller, pourquoi devrions-nous lire votre livre, pourquoi devrions-nous assister à vos conférences ou à vos ateliers ? N’est-ce pas paradoxal de dire aux gens qu’il n’y a rien à faire, et d’organiser en même temps des conférences ?

    TP : Oui, ça l’est. Les gens me disent dans les conférences : quand il n’y a pas de but, que faisons-nous ici ? Je leur dis : « Vous êtes assis ici, et la seule chose que vous pouvez faire, c’est de découvrir qu’il n’y a rien à faire ». C’est une découverte ! Si la conscience vous choisit pour vous asseoir ici, vous serez assis ici.

    JK : Une autre chose, c’est que les gens sont jaloux de vous, surtout lorsqu’ils lisent le texte du livre où vous décrivez comment c’est arrivé en vous promenant dans ce parc à Londres. Quand les chercheurs lisent cette partie de votre livre, ils peuvent se dire : « Tony a trouvé quelque chose que je n’ai pas, et je la veux aussi. Alors, je vais aller le voir ».

    TP : Je sais.

    JK : Les gens se disent : il est devenu un être spécial que je ne suis pas encore, et ils disent : « Je veux être comme lui ; être libéré comme lui résoudra tous mes problèmes ». Les gens attendent beaucoup de cette Libération. En fait, cela crée aussi une sorte d’envie, un but spirituel, et les gens vont essayer et vont vous imiter. En conséquence, ces chercheurs veulent le même état que vous semblez avoir. Mais je suppose que cela ne fonctionne pas de cette façon, n’est-ce pas ?

    TP : Non, pas du tout. Ce que je dis aux gens, c’est qu’ils ne doivent pas attendre un événement quelconque. Que la libération n’est pas quelque chose que j’ai et qu’ils n’ont pas. Et bien que cela puisse paraître spectaculaire, ce n’est pas forcément de cette façon, mais cela peut l’être aussi. C’est plus simple que spécial. Pour certaines personnes, elle vient progressivement, et un jour elles découvrent qu’elles y sont déjà. C’est ce qui est arrivé à plusieurs personnes que je connais.

    JK : Mais la plupart des chercheurs attendent que quelque chose de spectaculaire se produise, ils ont lu que la Libération est une transformation soudaine et complète dans un état presque divin de béatitude et de bonheur parfait. En conséquence, beaucoup de chercheurs – puisqu’ils savent qu’ils n’ont pas d’expérience particulière qui dure éternellement – sont frustrés. Ou bien ils ont l’impression d’avoir échoué d’une manière ou d’une autre. Ou bien ils ont eu un aperçu de « Cela » une fois, mais ne l’ont jamais retrouvé, et ils continuent à le chercher désespérément.

    TP : Je sais.

    JK : Ils lisent les bons livres, ils font leur méditation, ils mangent et se comportent de la bonne manière, ils vont voir les maîtres, sans trouver la Libération. Et quand vous leur dites que c’est simple et évident, et qu’il n’y a rien à faire pour trouver la Libération, cela devient encore plus frustrant pour eux.

    TP : Eh bien, peut-être qu’il y aurait moins de confusion si j’avais laissé de côté le chapitre qui décrit ma promenade dans le parc. Dans la dernière version du livre (1999), est ajouté un nouveau chapitre, qui traite de ce sujet, intitulé « Je suis ». Il y est dit qu’il n’est pas nécessaire de remplir des conditions (p. 47).

    JK : C’est un très beau chapitre, en effet. Vous dites que cette libération est si simple, que l’éveil est quelque chose que tout le monde peut avoir, sans aucun effort ni croyance. Si vous disiez que c’est difficile, que c’est quelque chose qui ne peut être obtenu qu’après de nombreuses années de méditation ou de pratique spirituelle, au moins cela laisserait au lecteur quelque chose à faire, une sorte de but, une sorte de devoir. Mais comme je l’ai déjà dit, vous ne donnez rien de tout cela ; vous laissez le lecteur sans pratiques, sans espoir.

    TP : Une des choses que je dis aux gens est : ne cherchez pas un but, ne cherchez même pas celui qui n’agit pas (non-doer). Vous n’avez même pas besoin d’être purifié au préalable pour devenir digne de la Libération. La libération amène avec elle la réalisation qu’il n’y a personne à libérer.

    JK : Il est évident que nous pouvons avoir une vie occidentale, et voir quand même l’invitation de l’infini. Nous pouvons boire du vin, avoir une maison, avoir une vie de famille, etc. Nous n’avons pas besoin de méditer deux fois par jour, nous n’avons pas besoin d’aller vivre dans un ashram en Inde pour devenir un jour éveillés. Il n’y a pas de conditions. En d’autres termes : il n’y a pas de règles.

    TP : Exactement : tout le monde est dans une position idéale pour s’éveiller : l’invitation est toujours là. Elle est disponible en ce moment même, pendant que nous prenons le thé. Mais l’esprit est toujours en train d’éviter, et l’esprit est très intelligent pour cela. Et enfin, ce dernier est aussi l’expression infinie qui joue son jeu.

    JK : Donc, en fin de compte, il n’y a rien de mal avec l’esprit, rien de mal à ce que les chercheurs pensent qu’ils sont limités, qu’ils croient qu’ils doivent faire des choses spécifiques ou se comporter d’une certaine manière pour en devenir dignes. Enfin, il n’y a rien de mal à ce que des personnes croient qu’une thérapie holistique ou une pratique spirituelle leur apportera la Libération, ou du moins les y préparera.

    TP : Comme je l’ai déjà dit, tout est approprié. Tout est l’expression infinie. Il n’y a aucune raison de combattre l’ego, de réprimer l’esprit pensant, de chercher l’état sans ego, qui est encore une fois une démarche très oriental. En fait, il n’y a rien de mal avec l’esprit, avec l’ego : tout cela fait partie du jeu [rires].

    JK : La thérapie et la méditation font également partie du jeu, faire du yoga et rechercher des moments de bonheur, lutter contre notre partie sombre, etc. C’est aussi une expression de la conscience.

    TP [sérieusement] : Mais ce n’est pas ce que vous êtes.

    JK : Mais le chercheur se retrouve avec un paradoxe, réalisant que l’ego ne peut pas se chasser. Quand j’ai pris le train de Bruxelles à Londres hier, j’ai vu une publicité sur un produit pour arrêter de fumer. Elle disait : « N’arrêtez pas d’arrêter ». N’est-ce pas le même paradoxe que rencontrent les chercheurs lorsqu’on leur dit qu’ils doivent arrêter l’esprit pensant, alors qu’essayer d’arrêter fait également partie de l’esprit pensant ? C’est comme si l’on cherchait l’état sans ego : qui est là pour chercher l’état sans ego, sinon l’ego ? Comment pouvons-nous arrêter de penser ? Comment une partie de l’ego peut-elle chasser l’autre partie ? Comment l’ego peut-il se chasser lui-même ? N’est-ce pas impossible ? Tout cela ne mène-t-il pas au suicide ?

    TP : Oui, exactement : il s’agit de suicide. Mais d’un autre côté, il n’est pas nécessaire de tuer l’ego, il n’est pas nécessaire de rechercher l’état sans ego : tout cela est un jeu de l’esprit. C’est une bataille que vous créez et qui permet de maintenir le jeu de l’esprit. C’est ce qu’on appelle la « grande bataille entre le bien et le mal ».

    JK : À Amsterdam, vous avez dit que la mort physique est aussi une libération complète. Cela signifie-t-il que le suicide est la voie la plus rapide vers l’illumination ?

    TP : Eh bien, la mort physique est en effet une libération complète. Les gens retournent à ce qu’ils sont, c’est-à-dire à la conscience. Ils sont de retour chez eux. Bien sûr, ce n’est pas vous qui retournez chez vous, vous êtes déjà chez vous de toute façon.

    JK : Pourtant, tous ces systèmes de croyance disent qu’il y a une âme qui va quelque part après votre mort. De nombreuses personnes ont rapporté s’être vues allongées sur le sol lors d’une expérience de mort imminente. Je croyais moi-même à une sorte de vie après la mort, bien que je me sois rendu compte que je ne pourrais jamais en prouver l’existence. Mais depuis que j’ai lu Ramesh Balsekar, Douglas Harding et Tony Parsons, beaucoup de systèmes de croyance se sont évaporés.

    TP : Je vois.

    JK : Mais beaucoup de chercheurs croient en une vie après la mort. Beaucoup de gens espèrent que leur moi supérieur ira quelque part dans la galaxie – ou dans une autre dimension – pour y attendre dans un processus de transformation, afin de revenir sur terre pour se réincarner, ou pour aller au ciel ou en enfer.

    TP : Ce sont des foutaises, bien sûr. Tu le sais bien, Jan : tout se résume en la croyance au soi. Et l’esprit va essayer de trouver un moyen de continuer après la mort. Ainsi, l’esprit va créer plusieurs scénarios pour que l’idée continue sous une forme ou une autre.

    JK : Et les organisations religieuses ont seulement stimulé ces systèmes de croyance sur ce qui se passe après la mort.

    TP : Mais la vérité est que lorsque vous mourrez, c’est fini, le roman est terminé.

    JK : Est-ce que cela signifie que la lumière est juste éteinte ?

    TP : C’est la conscience qui se manifeste, puis qui reste immobile.

    JK : Donc, l’idée d’une âme est notre création, parce que nous avons peur de mourir. Et de même, l’espoir de la réincarnation est le reflet de notre peur de la mort physique. Les gens ont tout simplement peur de disparaître à jamais, et leur esprit ne fait qu’inventer le reste. Notre esprit crée des histoires qui suggèrent que nous survivons après la mort physique, que nous continuons.

    TP : Oui, en effet. Mais il n’y a pas d’âme : c’est juste un système de croyances.

    JK : Mais en même temps, c’est vrai d’une certaine façon pour ceux qui y croient.

    TP : Oui, c’est vrai. Quand vous regardez la plupart des systèmes de croyance, ils durent en fait aussi longtemps que vous y croyez. Vous pouvez croire que vous avez une âme pendant cinq minutes, puis cinq minutes plus tard vous croyez que vous êtes en colère contre votre femme, et ainsi de suite.

    JK : Vous voulez dire qu’ils existent tant qu’ils sont là en tant que systèmes de croyance.

    TP : Les gens investissent tellement dans les systèmes de croyances. Par exemple, « Je crois au karma, je crois à la vie après la mort », et c’est ce qu’il semble tant que vous y croyez. À ce moment-là, c’est ce que c’est. Mais cinq minutes plus tard… c’est fini ! [rires] C’est merveilleux, n’est-ce pas ?

    JK : Oui.

    TP [très enthousiaste] : N’est-ce pas stupéfiant ? C’est stupéfiant, n’est-ce pas ? Il y a un type qui était à l’une de nos réunions – peut-être qu’il sera à l’atelier aujourd’hui – il est jardinier, en fait, et il s’est soudain éveillé à cette « Chose de la Création » et la façon dont nous créons tous des réalités différentes à chaque instant, et il a dit, « Tony, je suis absolument stupéfait par le génie de la Conscience ».

    JK : C’est une merveille, en effet. Chacun de nous crée son propre petit monde. Et nous n’avons pas besoin d’imaginer un être supérieur pour cela. Nous n’avons pas besoin de créer une projection personnelle, un dieu se tenant derrière ou au-dessus de cette création. Il n’est pas nécessaire d’avoir quelque chose de plus élevé qui gère ou crée tout cela. Beaucoup de gens semblent ressentir le besoin d’une telle intelligence supérieure. Ils croient fermement à l’existence d’un tel être.

    TP : Oubliez ça !

    JK : Mais les gens semblent avoir besoin de croire en ce génie supérieur.

    TP : Je sais, mais il n’y a vraiment pas besoin d’un être supérieur au-dessus de nous. Nous sommes le génie !

    JK : Oui !

    TP [rire] : Nous le faisons en ce moment même ! N’est-ce pas extraordinaire ?

    JK : C’est merveilleux.

    TP [sérieusement] : Quand on sait que l’on est cela, il y a ravissement, et une profonde gratitude.

    JK : Oh, oui. Je vois ce que vous voulez dire. Alors il n’y a rien de plus que ça, juste cette Présence, comme vous l’appelez dans votre livre. Alors, toutes les questions ont disparu ; du moins, c’est comme ça que je le vois. Plus de livres, plus de discussions, tout est ainsi, tel quel.

    TP : Vous voyez, quand vous ouvrez la bouche et posez une question, c’est Cela. C’est Cela. Vous savez, quand vous êtes assis et que vous écoutez la réponse, c’est Cela. Le fait de vous ramener à Cela est tellement fondamental.

    JK : Et c’est le but des ateliers.

    TP : Exactement.

    JK : Tony, est-ce que tu aimes faire ça, partager cette vision avec les gens ?

    TP : Je ne sais pas pourquoi je le fais, mais il y a une joie à partager cela, en effet. Et pendant les discussions, il y a plus que de simples discussions, il y a plus que des questions et des réponses. C’est un partage, ce n’est pas seulement moi qui suis assis là et les autres qui m’écoutent.

    L’autre aspect des conférences que je donne, c’est que je n’ai absolument aucun investissement dans les résultats. Je n’essaie pas de vendre quoi que ce soit, je ne suis pas intéressé par les effets. Nous sommes simplement assis ensemble dans une pièce. Il n’y a donc pas de sentiment d’échec ou de réussite, car il n’y a personne pour échouer ou réussir.

    JK : Et il n’y a pas de jugement.

    TP : Et il n’y a pas d’échec ou de succès. Si, à la fin d’un atelier, quelqu’un part en disant : « Je n’en ai rien tiré » ou « c’était horrible », alors c’est ainsi.

    JK : Cela semble assez libérateur, parce que vous ne ressentez aucune pression sur vous ou sur vos ateliers. Peut-être que ceux qui viennent aux ateliers devraient avoir la même attitude. Beaucoup de chercheurs ont beaucoup d’attentes, surtout quand ils vont voir quelqu’un dont on dit qu’il est éveillé.

    TP : Si un soi-disant enseignant s’investit dans ce qu’il dit, laissez tomber. En fin de compte, tout est approprié. Tout ce qui se passe est une pure manifestation de conscience.

    Je dis parfois au début d’un atelier que je ne sais pas ce qui va se passer. Tout ce que je peux dire, c’est que je suggère aux gens d’essayer de laisser tomber toute attente. Tout ce que nous faisons, c’est célébrer notre présence ici. Nous regardons simplement « ce qui est ici », et nous regardons derrière ce « où suis-je dans ce qui est ici ». Ce que nous sommes de ce point de vue, c’est une pure conscience. Nous sommes la lumière qui permet aux perceptions d’apparaître et de disparaître à nouveau. Pas de questions à ce sujet, pas d’analyse, pas de jugement sur ce qui se présente. Quoi qu’il arrive, cela arrive. Y compris le sentiment d’être le soi, y compris les systèmes de croyance.

    JK : Enfin, nous sommes de retour là d’où nous venons. Ce qui me rappelle la dernière phrase du chapitre « Je suis » de votre livre. Là, vous dites :

    « Je n’ai même pas besoin d’attendre la descente de la grâce.

    Car je suis, vous êtes, c’est déjà la grâce permanente. » (p.48)

     

    Merci à Marc de m'avoir signalé le texte

     

    source : https://www.revue3emillenaire.com/blog/linvitation-est-toujours-la-entretien-avec-tony-parsons/

    José Le Roy

    *****

    http://eveilphilosophie.canalblog.com/archives/2020/09/11/38528227.html#utm_medium=email&utm_source=notification&utm_campaign=eveilphilosophie


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  • "" N ' apprenez pas à vos enfants à s'adapter à la société, à se débrouiller avec ce qu'il y a, à faire des compromis avec ce qui se trouve devant eux ; donnez-leur des valeurs intérieures avec lesquelles ils peuvent changer la société et résister au projet diabolique de la mondialisation de tous les cerveaux Je vous souhaite une bonne nouvelle. Parce que la mondialisation n'est pas seulement un phénomène économique, mais aussi biologique, car elle nous impose des désirs mondiaux et des comportements mondiaux qui finiront par provoquer des changements globaux dans notre façon de penser. Le monde d'aujourd'hui a besoin de rebelles, de rebelles spirituels.
    (Tiziano Terzani) ""


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  • par José Le Roy

    ""

    Jouir de l'illumination, c'est s'éveiller ici et maintenant à notre vraie nature c'est-à-dire à l'espace clair à partir duquel le monde est vu ; c'est prendre conscience de l'Ouvert, transparent et sans limite dans lequel le monde apparait.

    La méditation consiste à garder conscience de cet Espace clair, de la vacuité nue et à intégrer cette expérience dans chaque moment du quotidien.

    C'est en ce sens que la voie directe propose de commencer par la fin, c'est-à-dire par l'éveil à Soi.

    La pratique consiste à jouir du bonheur de l'éveil à soi-même, à jouir de la paix et de la liberté qu'on découvre au centre de soi-même.

    C'est une pratique de la non-pratique puisqu'il n'y a en réalité rien à faire sinon  prêter attention à la présence évidente de la conscience.

    José Le Roy """

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