• «Dans notre société, les tendances à l'effort et au travail personnel sont valorisées de plus en plus. L'école partage cette responsabilité avec les institutions politiques et l’imaginaire familier. Tous participent à cette désinformation évidente de la réalité. On enseigne aux enfants à devenir, à gagner, à se réaliser, on valorise l’effort personnel. Les Jeux olympiques, ou l'art d'exploiter, pour raisons nationalistes, jusqu'à la destruction subtile mais certaine de la corporéité des athlètes sont un merveilleux symbole de cette tendance .  

    Une société équilibrée ne mettrait pas l'accent sur ce que l'enfant devrait être ou devrait devenir, mais sur ce qu’il est. Il serait à l'écoute de ses capacités et pas de celles qu’il devrait avoir. De cette écoute dériverait une éducation fonctionnelle. Pour des raisons électorales, nos sociétés démocratiques ont besoin de créer des masses aisément manipulables. Elles ne peuvent certainement pas supporter l'idée d'une écoute intérieure, fonctionnelle, qui créerait êtres libres d'orientation politique, prêts à écouter vraiment les situations et à agir en fonction de la réalité et pas selon une direction idéologique.

    Toutes ces notions d'effort, d'intention, sont les tristes caricatures de notre monde moderne. Et vraisemblablement dans les décennies à venir, pour des raisons commerciales, ce mouvement qui met l'homme au centre de la vie et pas la vie au centre de l'homme, comme l’enseigne la science sacrée, sera de plus en plus accentué dans la médecine, la biologie, la psychologie et les autres expressions du monde capitaliste.
    Plus une société rend ses membres stupides, plus elle prétend exalter la liberté personnelle.»
    Éric Baret.


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  • Par Gilles Farcet
    https://www.facebook.com/notes/gilles-farcet-page-communaut%C3%A9/du-d%C3%A9sir-et-de-la-nature-%C3%A9nerg%C3%A9tique-de-la-conversion/1581087401973107/
     
     Ce texte est extrait d’un livre en cours qui se propose de faire le point et si possible dissiper quelques malentendus sur quelques grands thèmes de la “recherche spirituelle”
     
    le sage a des désirs ?
     
    Certains sages dont le mode de vie est celui d’un renonçant mènent une existence fort simple où le désir semble avoir peu ou quasiment pas de place , seuls les besoins étant satisfaits. Cependant , le sage étant un être humain et non un animal , il demeurera quel que soit son mode de vie un être de culture. Si simplifiée que puisse être sa manière de vivre , elle ne pourra complètement se réduire à la satisfaction des besoins.
     
     
    Tout de même, cette figure du renonçant n’est elle pas la plus répandue , celle qui domine notre représentation de la sagesse ou de la sainteté ?
     
    Si, tout à fait. Dans le christianisme, la figure du religieux pauvre, bien évidemment célibataire, tout entier consacré à sa mission , dans l’hindouisme celle du sannyasin sans possessions ni attaches , du yogi demeurant en sa grotte …
     
     
    Comment se fait il selon toi que ce soit la figure du renonçant qui domine nos représentations ?
     
    Il y a d’abord un facteur d’ordre culturel et religieux. La figure du renonçant est la figure traditionnellement mise en avant par les religions. Cela traduit néanmoins une certaine réalité : les grands mystiques, ceux qui marquent leur temps, sont souvent des êtres en qui l’aspiration à l’essentiel emporte tout, consume tout. Un être comme Chandra Swami, pour prendre l’exemple d’un grand saint hindou encore vivant à l’heure où nous nous entretenons, n’a jamais aspiré à réussir professionnellement, à fonder une famille, acquérir des biens … Ce qui l’attirait , jeune homme, c’était d’aller méditer toute la journée dans la jungle … D’autres ont mené une vie ordinaire jusqu’à ressentir « l’appel, » comme par exemple Ramdas qui était père de famille et avait une vie professionnelle avant de partir comme un fou sur les routes. Certains ont même mené une vie agitée, voire de « débauche » jusqu’à ce qu’on nomme leur conversion : Charles de Foucault en est un bon exemple pas trop éloigné dans le temps.
     
     
    Mais alors qu’est ce que la « conversion » ?
     
    Au sens essentiel du terme, la conversion n’est pas une démarche consistant à embrasser une religion mais un retournement intime, un phénomène de redistribution énergétique, pour ainsi dire. C’est le point dans l’évolution d’un être humain où la soif de Dieu, du Tout, du Réel, appelons ça comme on veut, relègue en lui toutes les autres soifs à une place accessoire, voire les consume. La soif essentielle absorbe en elle même toutes les autres soifs qui n’en sont en fin de compte que des ersatz.
     
     
    Donc , tu considères bien la présence de désirs divers et variés comme correspondant à un stade plus primaire ; et du coup, leur dépassement , voire leur disparition, à un degré d’évolution avancé …
     
    La difficulté en abordant les choses comme ça est qu’on s’égare très vite et insensiblement dans des jugements de valeur, des comparaisons entre un état qui serait supérieur et un autre qui serait inférieur , ou moins « avancé » …
     
     
    Il faut en fait envisager la question d’un point de vue énergétique.
    ?
     
    Il est indiscutable que tout désir et la tentative de le réaliser mobilisent de l’énergie à tous les niveaux : physique, émotionnel, mental … De ce point de vue là, il est donc exact qu’un être dont l’énergie n’est pas sollicitée par quantité de désirs et ambitions mais centrée sur la seule aspiration au « divin » va connaitre une consécration totale et donc , pour ainsi dire, « flamber » . C’est encore une fois le cas de quantité de figures célèbres qui, du jour où il y a « conversion « , c’est à dire du jour où elles n’ont plus d’autre choix que de vouer toute leur énergie à leur quête spirituelle, connaissent un parcours fulgurant. Ce qu’on nomme la « conversion » est d’ordre énergétique ; c’est une réorganisation interne des énergies en l’être humain. Au lieu d’être dispersée dans diverses directions, l’énergie devient concentrée en une seule.
    On en revient aux figures de renonçants …
    A ceci près que cette étape de la « conversion » au sens énergétique du terme est au final une étape nécessaire pour tous les types de parcours spirituel quelque peu aboutis.
     
     
    Qu’entends tu par parcours spirituel « abouti » ?
     
    Celui qui n’en reste pas au stade d’un rêve, de l’adhésion idéologique- une croyance- ou d’une laborieuse recherche. Un Arnaud Desjardins , par exemple, a lui aussi connu cette « conversion », ce moment dans la maturation où l’énergie se rassemble, ou une unification se produit. Il n’en a pas pour autant cessé de vivre « dans le monde », de subvenir aux besoins de sa famille, de connaitre une vie amicale, sociale, sexuelle, affective …
     
     
    Mais s’il y a ce que tu appelles conversion, est ce que cela n’entraîne pas un changement de vie ?
     
    Pas nécessairement, et tant mieux ! Nous sommes, me semble-t-il, sortis d’un paradigme ancien dans lequel la vie du siècle et la vie dans le monde s’opposaient. L’Inde traditionnelle admettait qu’un homme ou une femme, ayant ressenti l’ « appel » tardivement dans son existence, abandonne suite à cela ses responsabilités familiales, professionnelles … Ce fut le cas d’un Ramdas, d’un Yogi Rassuratkumar, et même d’un Prajnanpad qui était marié et père quand il a pris la robe orange et est parti dans les Himalayas , même si ensuite tout en demeurant Swami, il a assumé son rôle de père vis à vis de sa fille. Ma conviction est qu’aujourd’hui , dans notre contexte, les choses ne se posent plus de cette manière, en tout cas plus de manière systématique. La question n’est plus tant celle du mode de vie adopté que celle de la « conversion ». Ce qui n’empêche pas que subsistent des vocations de moine. Mais les choses ne sont plus envisagées de manière aussi binaire.
     
     
    Tu veux dire que la « conversion » au sens énergétique du terme n’est pas réservée aux seuls « renonçants » tout en restant de toutes façons une étape inéluctable de la vie dite spirituelle ?
     
    Oui et il faut insister sur ce dernier point, faute de quoi on dérive vers la version bon marché de la « spiritualité » qui tend à dominer aujourd’hui …
     
     
    En quoi consiste -t-elle cette version « bon marché » ?
     
    En ce discours qui prétend : soyez jeune, beau, de préférence riche, en éclatante santé tendance vegan bio, performant, gagneur, puis saupoudrez le tout d’un zeste de méditation « pleine conscience » et d’un brin de thérapie « holistique » … Bref, prenez « le monde », c’est à dire l’identification aux désirs divers et variés , le culte du « bien être » et du « souci de soi »,pourvu que tout cet égocentrisme prétendument éclairé soit agrémenté d’alibis spirituels… C’est la spiritualité « tendance », celle des magazines sur papier glacé en couverture desquels des vedettes nous expliquent à quel point elles sont ,en plus de tout le reste, profondes et animées d’une quête spirituelle …
     
     
    Mais n’est tu pas intolérant en adoptant ce ton sarcastique ? Que sais tu après tout de la vie intérieure des personnes en question ?
     
    Tu as raison, je n’en sais rien. Ce que je sais tout de même c’est qu’il importe de ne pas tout confondre. J’essaie de dire que, si une vie spirituelle profonde n’implique pas nécessairement de se soustraire aux obligations sociales, familiales, professionnelles, si elle n’entraine pas obligatoirement l’abstinence dans divers domaines, elle n’en implique pas moins à un moment donné ce que j’appelle « la conversion ».
     
     
    Alors revenons y à cette conversion que tu vois comme une étape nécessaire … Quelle différence entre la conversion chez un « renonçant » et chez un être humain qui mène une existence plus ordinaire ?
     
    Précisons d’abord que , renonçant ou pas, ce que j’appelle l’étape de la conversion correspond déjà à une grande maturité spirituelle. La différence , c’est que, dans le cas du « renonçant », cette étape advient souvent très tôt dans l’existence, comme dans le cas d’un Ramana Maharshi , d’une Thérèse Martin(1873-1897) ou d’un Chandra Swami ; à moins que, un peu plus tardive , elle marque le début d’une « nouvelle vie » comme dans le cas d’un Foucault , d’un Loyola (1491-1556) ou d’un Ramdas. Certains êtres humains , pour des raisons que les hindous attribueraient au karma, au travail effectué dans les existences dites antérieures - proposition à laquelle souscrivait Ramana Maharshi - sont de fait précoces en matière de vie spirituelle. Dans les cas plus ordinaires, cette étape qui voit les énergies dispersées s’unifier autour d’un axe constitue elle même l’aboutissement d’un parcours ou saddhana. Cela correspond sans doute à ce que voulait dire Swami Prajnanpad quand il disait « ne pas avoir de disciples mais des candidats à l’état de disciple » : le candidat à l’état de disciple est bel et bien « sur la voie » ; mais son parcours plus ou moins long dans le temps le prépare à cette étape de cristallisation des énergies, à la phase ou il devient « disciple ». Attention, je ne suis pas en train de dire que son parcours le prépare à pratiquer. Il pratique dès l’instant où il comprend et met en acte la nécessité de la pratique, au degré où il est capable de la comprendre et de la mettre en acte. Mais pendant longtemps, toutes ses énergies ne vont pas dans le sens de la pratique. Il y a donc beaucoup de « fuites » et autres « écoulements énergétiques ». L’intention, qui est la clé, peut être là à l’état embryonnaire mais elle est soumise à quantité d’interférences. Le travail dit d’ « érosion des désirs » participe de cette préparation, puisque ce sont les désirs consommateurs d’énergie qui dispersent. C’est parce que la majeure partie de l’énergie disponible , grossière et subtile, se trouve investie dans divers désirs que l’intention reste partielle et par conséquent la pratique ponctuelle, pour ne pas dire occasionnelle… Sans parler de toutes les personnes, très nombreuses, qui peuvent pendant des années, voire toute leur vie, fréquenter un ashram, un maître, un enseignement, sans jamais réellement se mettre à sérieusement pratiquer !
     
     
    Récapitulons : selon toi, il y a les êtres humains possédés très tôt dans leur existence par une intention spirituelle qui chez eux prend le pas sur tout le reste… Ce sont les figures de moines, de « renonçants » …
     
    En tout cas de moines ou renonçants « réussis » car il y en a aussi beaucoup de « ratés »… Si l’on enquêtait dans les monastères, les ashrams, auprès des swamis et autres renonçants « officiels », on trouverait quantité de personnes qui, après avoir été emportées dans leur jeunesse par une vague mystique sincère , sans doute mélangée à des mécanismes psychologiques - peur d’affronter l’existence, romantisme spirituel, idéalisme …- ne vieillissent pas si bien que cela, voire vieillissent mal. Pourquoi ? Parce que quand le « personnage » mystique momentanément prédominant perd de son intensité, toutes les tendances latentes remontent à la surface. Quand on a fait voeu de célibat , pauvreté, stabilité, obéissance et autres, se retrouver dans cette situation n’est certainement pas confortable…
     
     
    Donc, il y a les renonçants « réussis » et puis des êtres humains au départ plus ordinaires mais néanmoins réellement appelés par la voie … Ceux là se préparent, non à pratiquer, mais à arriver à un point de cristallisation de leur intention …
     
    Exactement. Le fait est que beaucoup de mystiques et autres grandes figures ont très tôt fait preuve d’une sorte de monomanie positive : seul Dieu, l’absolu, les intéressait. La question des désirs ne s’est donc pas posée à eux avec la même acuité que pour le commun des mortels néanmoins profondément attiré par ce qu’on appelle la « spiritualité ». Ces figures monomaniaques sont les plus répandues dans les traditions religieuses , d’où en effet notre image courante du sage « renonçant ». Et puis il y a des êtres humains habités par une sincère aspiration d’ordre spirituel sans pour autant appartenir d’emblée à cette catégorie des bienheureux monomaniaques . L’aspiration est là, présente en eux de manière durable. A cause d’elle, ils ne pourront jamais se contenter des objectifs ordinaires et persisteront à se poser des questions essentielles. Lesquelles questions les conduisent à une forme ou une autre de démarche : d’abord sans doute à faire certaines lectures puis à chercher un maître, un enseignement, une voie …
     
     
    Mais n’est ce pas le cas de beaucoup de gens aujourd’hui ?
     
    Je ne crois pas , non. Ce qui est vrai, c’est que beaucoup de gens aujourd’hui « s’intéressent » à ce qu’il est convenu d’appeler la « spiritualité ». Ils font en effet certaines lectures, lesquelles peuvent d’ailleurs regrouper le pire et le meilleur compte tenu du supermarché spiritualiste ; ils peuvent même aller jusqu’à participer à quelques séminaires, voire séjourner dans un ashram ou un lieu de retraite sérieux. C’est tout à fait respectable mais ce n’est pas ce que j’appelle une aspiration sérieuse et durable. C’est un centre d’intérêt parmi d’autres , on pourrait même dire, au risque de paraître un peu ironique, un « hobby » ou un loisir éclairé… Ainsi que je l’ai déjà dit, il faut à mon sens distinguer , sans jugement ni comparaison par ailleurs, les personnes qui « s’intéressent » à la dimension spirituelle sous une forme ou une autre et les personnes, beaucoup plus rares, pour qui il s’agit d’une soif essentielle, d’une brûlure intérieure qui non seulement ne se calme pas mais se fait de plus en plus vive. Ce que j’appelle soif essentielle est celle qui ne te quitte pas dès que les choses vont mieux, que les circonstances te sont favorables. Il ne s’agit pas d’un intérêt passager, même sur quelques années, mais d’une aspiration durable. Elle ne s’éteint jamais et sous tend toute ton existence, jusqu’à de plus en plus l’orienter. Si c’est le cas, tu fais partie de ceux que les « questions éternelles » comme dit si
    bien Dostoievsky, ne laissent pas en paix.

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  • http://www.reikido-france.com/acueillir_emotion.html

    """Voici un petit texte en images sur comment accueillir une émotion !

    Une émotion est une énergie qui transporte de l’information et demande un certain temps de réception, de compréhension. Avec cette bande dessiné réalisée par Art-mella, apprenez à accueillir une émotion jusqu’au bout !

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  • Patrice Gros

    Même en suivant une voie spirituelle, même au coeur de nos plus belles pratiques, nous ne sommes pas pour autant à l'abri de souffrir. Chacun traverse des expériences douloureuses dans sa vie, que ce soit des événements difficiles, une maladie, une rupture, une perte, un deuil à faire, etc. C'est mon cas actuellement. Même si je sais qu'il ne manque rien à ce que « je Suis », la tristesse (ou n'importe quelle autre émotion qu'insuffle la situation) se fait aussi sentir.
    Pour autant, tout cela est reconnu au sein d'un espace d'accueil toujours renouvelé, d'instant en instant, et je dépose toute cette souffrance dans les bras bienveillants de la Présence.
    Je voudrais, à travers ce post, partager avec vous les moyens qui s'invitent à moi.
    Tout d'abord, considérez que ce que vous ressentez n'est pas la totalité de ce que vous êtes. C'est seulement « une partie » de vous qui semble s'activer et qui prend pour le moment un peu trop de place, comme si elle envahissait tout votre espace intérieur. Ressentez alors les choses selon une autre perspective. Par exemple, plutôt que d'affirmer : « je souffre », comme si vous étiez totalement identifié à votre émotion dominante, dites simplement : « il y a là de la souffrance ». C'est un fait (et encore ?!). Comment vous ressentez-vous face à ce changement de regard ?
    La deuxième chose est de se laisser traverser par l'émotion. L'émotion, comme le mot semble l'indiquer, est une énergie-en-mouvement : « e-motion ». Ne bloquons pas son flux. Toutes tentatives, même celles qui consisteraient à « gérer » ses émotions par tout un tas de techniques, seraient une forme d'évitement, de vouloir garder le contrôle, et de résistance inconsciente. L'invitation ici est le pur accueil. Accueillir, cela veut dire « rester avec » ce qui se passe pour soi dans le moment présent. Rester avec, c'est simplement porter son attention sur ses sensations (principalement physiques), sans émettre de commentaire ni annalyse, sans chercher à intervenir ni modifier ses sensations.
    Ce n'est ni amplifier son ressenti, ni le réprimer, ni le saisir, mais le laisser être ce qu'il est, et le laisser se réguler de lui-même. Le corps à les ressources nécessaires pour digérer naturellement les informations, ou empreintes sensorielles, que l'on ressent. Nous devons juste apprendre à se détendre et à laisser les choses se transformer d'elles-mêmes. Rien faire (rien faire autre que « laisser faire » !), rien attendre (aucune projection), rien vouloir autre que ce-qui-est, et rester avec. Mais n'en faites pas une stratégie pour autant, ce qui ne serait en somme qu'une autre façon de contrôler et de vouloir rester aux commandes. N'attendez donc pas de résultats ou de solutions particulières.

    Fondamentalement, on observe une émotion de la même façon qu'une pensée. La seule différence, c'est qu'une émotion est fortement reliée au physique et que vous la ressentirez principalement dans le corps, alors qu'une pensée se loge dans la tête.
    Vous pouvez alors permettre à l'émotion d'être là sans être contrôlé par elle. Vous n'êtes plus l'émotion : vous êtes le témoin, la présence qui observe. Si vous vous exercez à cela, tout ce qui est inconscient en vous sera amené à la lumière de la conscience.
    Question : Cela revient-il à dire qu'il est aussi important d'examiner les émotions que les pensées ?
    Oui. Prenez l'habitude de vous poser la question suivante : « Qu'est-ce qui se passe en moi en ce moment ? » Elle vous indiquera la bonne direction. Mais n'analysez pas. Contentez-vous d'observer. Tournez votre attention vers l'intérieur. Sentez l'énergie de l'émotion. S'il n'y a aucune émotion, soyez encore plus profondément attentif à votre champ énergétique, à l'intérieur du corps. C'est la porte d'accès à l'Être.

    Eckhart Tolle

    Parfois, simplement cela suffit à se donner de l'espace, à ressentir la détente et la paix, quand l'émotion colle trop au personnage, ou que celui-ci a tendance à se raconter plein d'histoires et à les nourrir inutilement.
    Mais parfois aussi, quand ça fait mal, ça fait mal. Hé bien, sachez que c'est OK. Si on ne peut pas accueillir ce qui est notre réalité présente, accueillons alors avec douceur le fait de ne pas pouvoir accueillir le fait d'accueillir. Et restons avec. C'est comme s'il existait, paradoxalement, une supperposition de deux états : un sentiment de paix inaltérable "et" en même temps, une émotion douloureuse. Ça va mal et ça va bien à la fois, et ce n'est pas un problème pour autant !
    L'étape suivante qui en découle naturellement est de retourner l'attention vers ce qui est conscient de l'émotion. « Ce qui est conscient » est toujours là, en amont, avant que l'émotion n'apparaisse, pendant le déroulement de celle-ci, et sera encore là, même une fois l'émotion disparue. C'est une Présence impersonnelle, bienveillante et accueillante, notre "chez nous" fondamental.
    Comme je l'exprimais dans mon texte précédent, je vous invite à effectuer ce demi-tour en vous-même afin de regarder cela-même qui regarde. En cet instant, qu'est-ce qui est conscient de la sensation, qu'est-ce qui est conscient du fait d'être triste (ou de n'importe quelle émotion) ? Et est-ce que ce qui est conscient est triste, affecté, ou ressent un manque particulier ? Est-ce que ce-qui-perçoit est dérangé ? Fort probablement que non. Alors, restons en Cela qui perçoit, en Cela qui est conscient, en Cela qui Est, et permettons à ses émotions, s'il y en a encore, d'être simplement accueillies sans jugement, et embrassez-les avec toute l'attention et toute la bienveillance qu'elles réclament en cet instant.

    Prenez soin de vous, amoureusement !

    Voir aussi en complément cette petite présentation en images fort utile sur "comment accueillir une émotion" !

    © Patrice Gros/Reikido France

    http://www.reikido-france.com/acceuillir.html


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  • Par Quentin Disneur

     

    """

    Note : Ceci est un message de paix, de réunification intérieure, de reconnaissance de l’inaltérable en soi. 

    « Que celui qui a des oreilles pour entendre entende » Le Maître Jésus. 

    Bonjour,

    Si la forme de l’enseignement change aujourd’hui, de par un contexte énergétique nouveau dû à des changements de cycles, l’Essence du message reste inaltérée.

    Un message qui est identique depuis toujours et partagé à travers de nombreux prophètes tout au long de l’histoire de notre humanité. Quel que soit la tradition, quel que soit la religion, au-delà de l’aspect dogmatique, l’essence même du message est totalement et parfaitement identique.

    Cette Vérité, qui est absolue, s’entend au-delà du mot, au-delà de la croyance et du dogme.

    Et c’est la raison pour laquelle toutes traditions, tous prophètes s’accordent sur la même chose.

    Une émanation du cœur, une émanation d’Amour qui se respire en soi, dans sa chair, dans un silence qui n’est pas l’absence de bruit. Et qui dans les mots, selon la culture et la tradition, prendra la forme de relation Christique, de Mohamed, de Krishna, de Bouddha et tant d’autres encore.

    Si la forme change, tout ce qui a été dit est inaltérable, Éternel. Et peut être aujourd’hui entendu de la même façon, depuis l’intérieur, au-delà du voile mental qui a été posé, au-delà de l’attachement à la forme de l’enseignement, au-delà des mots, au-delà du dogme, au-delà de la religion.

    L’Essence est au-delà de la forme.

    Depuis toujours, il y a par exemple un aspect qui revient, c’est celui de la communauté. Parce que l’Amour est ce qui permet que Tout soit UN, la communauté, l’Alliance prend forme.

    Dans le bouddhisme, on parle des 3 joyaux. Ces 3 joyaux sont communs à l’hindouisme et au jaïnisme. On dit dans le bouddhisme que pour atteindre le Nirvana, le chercheur de vérité, dans toute l’absurdité qu’il y a au fait de chercher, au fait de nommer ce qui n’est pas nommable, une recherche qui finit par la prise de conscience qu’il n’y a ni chercheur ni rien à chercher, peut prendre refuge dans 3 domaines.

    Les 3 refuges que sont Bouddha, le Dharma et la Shanga.

    Bouddha qui est cette Essence inexplicable qui vit lorsque le cœur s’ouvre. Et qui relie toutes les traditions, qui relie l’ensemble, l’entièreté, le vide et le plein.

    Le Dharma, qui est tout ce que l’on peut appeler l’enseignement du Bouddha, selon toutes ses formes, à travers tous ses messagers. Qui est une émanation, qui est un développement de vertus, l’Amour et la Compassion est une voie du Dharma.

    Et le Shanga est la communauté.

    La communauté aujourd’hui est toujours aussi Essence-Ciel pour reconnaître la Vérité.

    Quel que soit la tradition que l’on choisit, quel que soit la façon d’apprendre, l’Essence se trouve en toutes choses. Dans la nature, partout autour de soi, dans chacun de nos actes au quotidien, le profane peut passer au Sacré en entendant de l’intérieur. En découvrant le sens de ses actes au quotidien, le sens de son travail, le sens de tout ce que l’on touche, de tout ce que l’on expérimente. De tout ce que l’on peut, ou bien regarder, ou bien choisir de contempler, de s’en émerveiller. Alors Tout devient source d’enseignement. Et cela est, d’une certaine façon, notre propre tradition, notre propre façon d’apprendre.

    Car tout Maître est intérieur, et tout Maître que l’on voit à l’extérieur n’est que le reflet de ce que l’on cherche en soi.

    Alors dans cette voie, il est utile puisqu’il est repris de toutes traditions, parce que nous sommes honnête avec soi-même, nous sommes sages, parce que nous essayons d’être droit, il est utile de trouver des personnes qui résonnent avec soi, qui sont dans la même voie.

    Pour se soutenir l’un l’autre. Pour être vigilant à garder notre vérité, à la forme unique, perçue et exprimée selon les qualités d’âme de chacun. Pour être vigilant à garder cette honnêteté vis-à-vis de soi-même, à garder cette droiture. Pour Se respecter.

    Car nous sommes avec d’autres personnes qui sont dans la même voie, dans cette même vigilance. Pour prendre conscience que nous ne sommes pas seule. Que ce que nous ressentons en notre cœur, cette vérité qui ne trouve pas toujours d’écho dans le monde extérieur, dans ce qui est perçu à travers les yeux de chair. Cette émanation du cœur qui peut parfois nous faire sentir en décalage est en réalité, une Vérité qui éclot de plus en plus à l’intérieur de chacun.

    Cela conforte sa propre voie, cela conforte le Dharma, cela conforte que nous ne sommes pas seul et que nous sommes en train de se retrouver.

    La communauté n’est pas « réussir ensemble ». La communauté n’est pas « se tenir la main les uns les autres ». Cela n’est pas la force d’une union extérieure qui nous libère.

    La communauté est « se soutenir chacun pour trouver la Vérité en soi ». C’est être vigilant à rester intériorisé.

    La communauté n’est donc pas le collectivisme.

    Si l’on regarde vers l’extérieur, si l’on prête attention aux autres, nous renions notre propre vérité. Nous extériorisons ce qui ne peut se trouver qu’en soi.

    Nous pensons alors que la communauté est ce qui nous sauvera. Mais la communauté n’est qu’un effet miroir. Une vigilance à garder le regard tourné vers l’intérieur accrue par d’autres personnes qui sont sur la même voie que nous. D’autres personnes qui nous aident à respecter notre propre vérité, c’est-à-dire à Se respecter pour ce que nous Sommes véritablement.

    Un soutien pour accepter de tout son être que « Je Suis mon propre sauveur ».

    Alors, nous pouvons trouver chacun à notre façon ce que nous sommes déjà et s’abandonner en Cela. Chaque être de la communauté qui trouve sa propre vérité Grâce à l’ouverture du coeur, qui ne s’explique pas, qui ne se prononce pas, peut alors le communier, de cœur à cœur.

    Chaque cœur ouvert se relie de l’un à l’autre pour se ressentir en soi.

    L’ensemble de la communauté devient alors Vivante à l’intérieur de son propre cœur.

    Alors chaque cœur ouvert goûte la respiration de l’ensemble, formant ce que l’on appelle l’Alliance.

    Avec Amour,
    Quentin Disneur – http://la-joie-du-monde-nouveau.com """

     


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